Depuis plusieurs années, les troubles musculo-squelettiques (TMS) constituent la première maladie professionnelle reconnue en France. Ils représentent un coût financier important pour les entreprises et la société. Le coût moyen des soins et de l’indemnisations d’un TMS est supérieur à 21 000 euros.  Tous les secteurs d’activité sont concernés : le BTP, l’agroalimentaire, la métallurgie, la construction automobile mais aussi dans les entreprises de service, dans les activités comme la bureautique (travail sur écran) et les services à la personne.  Les TMS constituent également la première cause de journées de travail perdues du fait des arrêts de travail et se situent au 2ème rang des causes médicales de mise en invalidité, après les affections psychiatriques.  Les contraintes professionnelles favorisant les TMS sont de nature physique ou biomécanique, psychosociale et organisationnelle. Les principales contraintes biomécaniques sont représentées par les mouvements en force, les postures extrêmes comme travailler avec les bras au-dessus des épaules, les mouvements de torsion du poignet, de torsion du tronc, de flexion et d’extension du coude, la répétitivité élevée des gestes, l’utilisation d’outils vibrants. Les contraintes psychosociales et organisationnelles sont représentées par un travail sous contrainte de temps, une absence ou une insuffisance de temps de récupération, une forte demande psychologique, un faible soutien social au travail (de la part des supérieurs hiérarchiques ou des collègues), l’absence ou l’insuffisance de marges de manœuvre individuelles et collectives…

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